Monsieur le Professeur,
Cher collègue et néanmoins ami,
Si notre communauté a toujours encouragé la production et la diffusion de connaissances sous forme d'articles ou d'ouvrages, peu de chercheurs se sont penchés sur la présence de citations relevant de la publicité clandestine dans les travaux que nous publions. Je me réjouis donc de votre invitation à un colloque scientifique sur cette question.
Il est en effet temps de lever le voile (Reckitt & Colman, 1997) sur les outils régulièrement utilisés (Black & Decker, 2000, Leroy & Merlin, 2001) par de nombreux auteurs pour maquiller certaines citations (Lancôme, 2003) ou trouver de nouveaux débouchés (Jacob & Delafon, 2004) à des concepts réchauffés (Damart, 2005). On sait à cet égard (Saint Lazare, 1910) que l'état de l'art (Fleury & Michon, 2000, Predault 2002) fournit une excellente occasion (Peugeot 206) de citer à dessein (Wonderbra, 1990b) les travaux des collègues et amis (Ricoré, 2004) qui partagent les ressources d'un même laboratoire (Garnier 2002).
La principale technique utilisée est le renvoi d'ascenseur (Roux & Combaluzier, 1999) : un nom entre parenthèses et le tour est joué (Toys & Rus, 2004). Certains auteurs se contentent ainsi d'un compte-rendu d'entretien (Pliz, 1999, Johnson & Johnson, 2000) ou d'une citation en-tête (Head & Shoulders, 2005) pour pouvoir tartiner (Elle & Vire, 1996) quelques pages en faisant mine (Baignol & Fargeon, 1995) d'apporter une certaine épaisseur à leur papier (Moltonel, 1989). Si ces discrets renvois bibliographiques permettent à l'auteur de citer ses sources (Badoit, 2006), ils lui donnent aussi l'assurance (Axa, 1988) de pouvoir faire mousser (Obao, 1984) les mandarins et autres huiles (Suzi & Wan, 1988) à qui il doit sa future carrière.
Tout en nous détachant (Procter & Gamble, 2001) de cette fâcheuse manie (Nova, 2003), nous nous proposons donc de mettre en évidence les principaux ressorts (Epeda, 1969) de cette imposture intellectuelle qui récompense la copie (Rank & Xerox, 2002) et la servilité (Lipton, 2003) au lieu d'encourager l'indépendance (Rock & Folk, 2003) des chercheurs qui mettent vraiment la main à la pâte (Rivoire & Carret, 2003).
Fidèle à cette ligne (Roset, 1987), je me rendrai donc avec plaisir à votre sauterie (Taureau & Ailé, 2005). D'ici, là je vous remercie de me laisser vos commentaires sur mon blog (E-manuel, 2006).
- Source image : Pastiche du Guide du Routard -
Mon cher confrère
l'ensemble me parait excellent quoique présentement plein d'élan (Conseil, 2001) mais je note toutefois un néanmoins pied de nez (Humex, 2003)à la chronologie (Timex 1973) Il s'agit et le lecteur attentif (Dessange, 1999) l'aura rectifié de lui-même, d' une coquille (Matines, 2003)qui vous aura échappé (Feu Vert, 2004) : c'est Peugeot 1007 et non 206 qu'il faut lire à la ligne 25 de votre excellent papier (Lotus, 2006)
Veuillez croire mon cher confrère et patati (McCain, 2002) et grippe aviaire (Air France 2005)...
Bushido, (3000 av JC)
Rédigé par : bushido | 27 février 2006 à 19:54
Entre nous... Les anglo-saxons ne font que ça...
Rédigé par : Alcide | 28 février 2006 à 00:28
Je suis scié (Castorama 1972). Les bras m'en tombent (Maison Borniol, 1954).
Rédigé par : Apar | 28 février 2006 à 02:21
I absolutely love this one!
Rédigé par : Ianni | 02 mars 2006 à 09:46
étant moi même actuellement en DEA, je suis complètement fan :-)
Rédigé par : aziz | 04 mars 2006 à 19:48
Après un rapide tour d'horizon (Renault 1977) je note une autre coquille (Lustucru 1983) : il faut noter Saint Lazare en l'an 32 et non en 1910.
Bien à vous (Maître Lombard de 1995 à 2006)
Rédigé par : Stéfanie | 06 mars 2006 à 12:23