J'ai le moral un peu décrépi : j'ai beau être constructif, le concept de portail internet que j'ai échafaudé n'a pas l'air d'avoir la cote sur le terrain. J'ai rencontré Pierre à son cabinet pour lui demander s'il investirait une ou deux briques avec moi. Eh bien, que dalle. Il a complètement démoli mon plan. Selon lui, le marché n'est pas mur et personne ne voudra essuyer les plâtres.
J'ai bien essayé de lui présenter les deux autres volets du projet. Tu connais son esprit d'escalier : dès que cela ne tient pas la rampe, il ne marche pas. Il m'a dit : "Si j'étais toît, je chercherais une autre couverture juridique. En cas de tuile, tu risques de te faire mettre à la porte et de fondre les plombs". Avoue que ce serait un comble.
Ce n'est jamais agréable de se faire chambrer, mais là, il m'a terrassé. C'est vrai que s'il y a des faïences et que le client porte plinthe, je peux me faire coffrer et me retrouver sur le carreau. Je n'ai pas envie de faire un séjour en cabane sous prétexte que j'ai une vision trop cloisonnée de la relation client.
En même temps, je n'ai pas envie de lâcher prise. En fait, je voudrais qu'il me soit permis de construire une relation durable avec tous mes clients. C'est pourquoi j'aurais besoin de tes lumières. Il faudrait que tu me communiques les pièces à jour qui me permettraient d'étayer mon contrat, au moins en façade. Comme ça, si quelqu'un veut me cuisiner, je pourrais lui fournir des arguments béton sans chercher à meubler. C'est possible ? Tu me tiens au courant ?
- Source image : Oeuvre de Claude Martin -
Super,
Ca m'a bien fait rire. Très fin et tout en douceur. Encore merci.
Didier.
Rédigé par : Didier | 13 février 2006 à 07:43
Apparemment le mur mure tes perspectives... Ne cherche pas à enfoncer des portes ouvertes.
Rédigé par : Stéfanie | 13 février 2006 à 09:00
C'est vrai que le terrain est glissant, peut être te faudrait-il revoir les fondations, j'ai comme l'impression qu'il y a quelques lézardes sous le crépi, fais attention, au siège, certains ne voient pas ton coté entrepreneur comme une valeur béton ;-)
Rédigé par : Ben | 13 février 2006 à 09:54
Je vous sens au pied du mur, creusez un peu ! Investissez dans les six caves !
Rédigé par : Sebi1 | 14 février 2006 à 08:45
C'est bien peint avec des enjolivures, des bas reliefs bien ciselés, des motifs de satisfaction, des encorbellements plein d'élan, et j'y vois même quelques facheuses gorgones dégouliner leur crasse les jours de tempête . Reste à servir les macarons sans faire tapisserie en servant le thé irlandais sur une console à la prochaine assemblée générale pour épater la galerie.
Bushido
Rédigé par : Bushido | 17 février 2006 à 10:42
Une nouvelle gemme. Magnifique.
Rédigé par : Marie-José Jones | 22 février 2006 à 17:37