Supplément week-end

Pour inaugurer sur ce blog une rubrique qui pourrait - si vous le souhaitez - devenir régulière, nous vous recommandons cette semaine la lecture d'un récit poignant et réaliste qui met en scène les affres d'un héros presque ordinaire, créateur d'entreprise, qui se trouve pris en tenailles entre le désir d'ascension sociale et les tourments de son oeuvre managériale.

A travers un schéma narratif sobre et un vocabulaire souvent enfantin, l'auteur porte un regard touchant sur le cheminement d'un modeste chauffeur de taxi désireux de s'établir dans son village. La première partie du roman fait ainsi alterner avec bonheur des passages de tendre comédie et des morceaux d'une texture socio-politique plus acide, notamment lorsqu'il s'agit de dépeindre les relations complexes entre l'artisan et ses clients. Ancrée dans une intrigue haletante et subtile, la seconde partie démontre avec brio la force de l'amitié qui lie le jeune créateur et les investisseurs qui ont su croire en lui quand rien n'était gagné.

Jamais désabusé, toujours démonstratif, le style d'Enid Blyton réussit à faire fondre les coeurs tout en aiguisant l'esprit critique de ses lecteurs. Après avoir investi avec élégance le genre naturaliste (Jojo Lapin) puis démontré la palette de son talent impressionniste pour aborder le management d'équipe (Club des cinq, Clan des Sept), l'auteur signe avec "Oui-oui veut faire fortune" un roman incisif et émouvant qui sait aussi parfois prendre l'allure d'un essai documentaire engagé. Une oeuvre juste et convaincante à lire et faire connaître autour de soi sans plus attendre.

Référence : Enid Blyton - Oui-oui veut faire fortune - Hachette BR n° 432 - 4,50€ prix conseillé

- Musique de Sonny Rollins (générique de l'émission Bouillon de Culture) -

Comments

[Rédigé par : bushido]

C'est trop triste. Où puis je me fournir en kleenex pour lire l'intégralité de ce serial writer?

[Rédigé par : wombat]

Et alors pas moyen d'aavoir un week end tranquille? E-manuel foule au pied le droit du travail et ls 35 heures. Joignons-nous aux manifestants Contre les Profiteurs Exploiteurs qui se cachent dans les blogs-haus du grand capital international!

[Rédigé par : François]

félicitations pour cette énième preuve de votre attachement au développement de la lecture... La prophylaxie est bien souvent une raison d'être, qu'on se le dise.

[Rédigé par : Renaud Nomdedieu de Vabres]

Que c'est bon d'être demoiselle
Car le soir dans mon petit lit
Quand l'étoile Vénus étincelle
Quand doucement tombe la nuit

Je me fais sucer la friandise
Je me fais caresser le gardon
Je me fais empeser la chemise
Je me fais picorer le bonbon

Je me fais frotter la péninsule
Je me fais béliner le joyau
Je me fais remplir le vestibule
Je me fais ramoner l'abricot

Je me fais farcir la mottelette
Je me fais couvrir le rigondonne
Je me fais gonfler la mouflette
Je me fais donner le picotin

Je me fais laminer l'écrevisse
Je me fais foyer le cœur fendu
Je me fais tailler la pelisse
Je me fais planter le mont velu

Je me fais briquer le casse-noisettes
Je me fais mamourer le bibelot
Je me fais sabrer la sucette
Je me fais reluire le berlingot

Je me fais gauler la mignardise
Je me fais rafraîchir le tison
Je me fais grossir la cerise
Je me fais nourrir le hérisson

Je me fais chevaucher la chosette
je me fais chatouiller le bijou
Je me fais bricoler la cliquette
Je me fais gâter le matou

Et vous me demanderez peut-être
Ce que je fais le jour durant
Oh! cela tient en peu de lettres
Le jour , je baise, tout simplement

[Rédigé par : fornic]

Qu'allait-il donc bien faire
céans dans cette galère
sous les yeux de sa mère?
Gagner son vrai salaire
quand la journée s'affaise:
jouer à pine ou fesse!

[Rédigé par : Anne-Lise Durine]

Je crois que tous les blanc-becs et cul-serrés qui font HEC devraient connaitre les oeuvres comlètes d'Enid Blyton plutot que de lire Messier et Seillières dans le texte.

[Rédigé par : François]

T'inkiette miss durine, on en est encore à Martine à la plage à l'école... (ou plutôt max, fhm et entrevue...)