Après avoir mis en valeur de nouveaux métiers dans le monde des affaires, il est temps d'examiner les nouvelles tendances des compétences recherchées "en interne". En effet, chacun d'entre nous peut avoir besoin, au quotidien, de ces collègues de talent. Leur force : être parfaitement irremplaçables dans l'art d'être parfaitement remplaçables au pied levé. Et réciproquement.
Eric Legourin est collègue vendrediste. Vêtu de son plus bel ensemble cajuole (jeans de marque, chemisette à manches courtes et chaussures bateau), il met à profit les veilles de week-end pour alimenter les discussions en propos badins et décontractés sur la météo à venir, les programmes télé ainsi que les ventes de voitures d'occasion de la marque Audi. Soucieux de voir ses collègues libérés un peu plus tôt, il est aussi chargé de bloquer le photocopieur juste après le départ du technicien de maintenance, de faire un relevé des circonstances méritant l'organisation d'un pot vers 15 heures, de dénicher des blogs, blagues et films à forwarder à tout son carnet d'adresses afin de parfaitement saturer la bande passante du réseau. Sa mission consiste enfin à trouver des formules enjouées pour célébrer la fin de semaine comme "à lundi pour les raviolis" ou encore "allez, fais pas trop de folies de ton corps avec Gérard'".
Patricia Barnabé est rendévoulogiste. Elle est susceptible à tout moment de la réunion de demander à ce qu'une prochaine date soit fixée. Dotée d'un index droit lui même muni d'un ongle verni, elle tourne frénétiquement les pages de son Filofax pour trouver un rendez-vous sachant qu'elle ne peut pas avant le 28 ni après le 4, ce qui nous laisse le lundi et le mardi sauf l'après-midi car elle a un rendez-vous avec Roland Givier pour le reporting. L'idéal est de trouver un créneau lundi matin. Disons vers 9 heures. La réponse la plus appropriée est "OK, je le note et je t'envoie un mail pour confirmer" sous peine de provoquer une crise d'apoplexie asthmatiforme ou d'engendrer des reflets violacés ici et là.
Alain Mangin est donneur de moments. Ses collègues le sollicitent lorsqu'il faut par exemple, arrêter les conneries à un moment donné ou définir une vraie politique commerciale, à un moment donné. Encore une fois : si, à un moment donné, personne n'est d'accord, il peut intervenir pour donner un autre moment où il faudra bien se poser la question plutôt que de faire semblant que tout va bien avec l'affaire Blanquard alors que tout le monde sait bien qu'à un moment donné, ça va finir par péter. Dans cet exemple, Alain Mangin est susceptible d'intervenir à de nombreuses reprises, à des moments donnés qu'il décide tout seul.
Christian Grondaut, avec un t, je sais, est un collè... Comment ça, pas "au" c'est avec un "o" ? Ah, OK. Christian GrandauOt, disais-je est un coll... Oui, regarde : gé, ère, a, ène, dé, o, té. Oui, ça va, c'est bon, je l'ai rayé le a-u. C'est lisible, là. Quoi, à côté ? Tu veux que je le réécrive à côté ? Ok. Bon Christophe Gran... Eh merde, pourquoi j'écris Christophe, je le sais bien que tu t'appelles Christian, quand même, depuis le temps. Alors Christophe Gran Chris-ti-an Gron-daut, là, ça te va, là ? C'est bon ? De rien. Christian Grondaut, disais-je, est un collègue sympa mais il est quand même un peu pinailleur. Nan, le prends pas mal, Christian, c'est vrai, quoi.
pinailleur peut-être, mais magnifiquement cravaté quand même ! Je veux la mettre... Allez, à lundi si ça vous dit !
Rédigé par : François | 25 juin 2006 à 13:21
S'agit-il de vraies photos de vrais collègues? Sinon, faites-le savoir, et on pourra lancer la curée.
Rédigé par : techbee | 25 juin 2006 à 15:04
Techbee > Ce sont des collègues virtuels. Etant à courre de photos, je me cerf où je peux : on peut donc lancer la curée.
Rédigé par : E-manuel | 25 juin 2006 à 16:57
Avec un "O" on t'as dit !!!
C'est pas compliqué quand même.
Je pinaille, je pinaille.
C'est ma faute, moi, si t'es bouché ?
Christian GrandOt.
Rédigé par : Nathalie | 25 juin 2006 à 17:40
T'as raison, bien dit, Christian. A un moment donné, faut lui dire, là, qu'il écoute rien, là. Bon sang, si tu lui as pas dit dix fois qu'il faut un O, je te jure, à un moment donné, c'est pénible.
Alain Mangin
Rédigé par : E-manuel | 25 juin 2006 à 20:20
J'ai aussi eu un collègue qui s'appelait Eric LegourDin.
Il me harcelait toujours à la photocopieuse.
Rédigé par : Anne-Lise Durine | 26 juin 2006 à 07:16
> Anne lise - essaye le sticker du e-consultant ! -- argh, je peux pas copier l'url, son site buggue ! au secours !
Rédigé par : François | 26 juin 2006 à 21:57
Legourin est appelé aussi parfois en tant que Lundiste, suite à des weeks ends pourris, ou de trois jours, histoire de redonner un peu de pêche et de motivation ...
Rédigé par : vero | 27 juin 2006 à 12:41
Il me semble qu'il s'agit du département "relations entreprises" de l'ESC Bordeaux
Rédigé par : Yann | 28 juin 2006 à 23:29
Yann > Bah, bah, bah. Toute ressemblance avec des personnages réels (etc)...
Véro > L'épouse de Legourin (Nathalie), qui bosse à la compta, a aussi une expérience de mercrediste. Elle quitte le boulot vers 14 h pour aller déposer son fils au club de foot et elle fait ensuite les courses à Leclerc. Elle revient vers 17 h pour les réunions de Patricia.
Rédigé par : E-manuel | 29 juin 2006 à 11:26
Ben zut j'ai raté cette note!
Faut dire que j'ai l'habitude d'arriver après la bataille, lors de la réunion hebdo de ménagement j'applaudis le boss le dernier pour me faire remarquer, j'attends Sissi -la conférencière maison- à la sortie quand tout le monde est parti, je reviens le soir après la partie de tennis (sic transit!) pour saluer le vigile et remettre un un dossier urgent indispensable pour la négo de la veille.
Enfin, c'est moi qu'on appelle Doumé Lecarabinier:!...
Rédigé par : bushido | 30 juin 2006 à 13:25
Je suis étonnée d'un oubli de notre E-Manuel.
Chaque service a son Tudevrai-iste, celui ou celle qui sait toujours mieux que vous ce que vous devez faire, surtout si vous êtes déjà parti pour faire autrement.
Rédigé par : Annie | 01 juillet 2006 à 08:42
Mieux encore, il y a les Aprèlabataillistes, ceux-là-mêmes qui vous disent comment faire, une fois que tout est fini.
Rédigé par : Annie | 01 juillet 2006 à 08:44
Annie > C'est un oubli qui est réparé grâce à vous, qui appartenez sans doute à la catégorie des toréduistes. Il faudrait aussi parler aussi des faudraicontistes et des tavékapates (dont la généalogie est décrite un peu plus bas dans ce blog).
Il faudra aussi que je consacre un billet aux Lambert (toute entreprise a son Lambert, normalement) et aussi aux Patrick. Observez bien autour de vous, vous verrez : vous trouverez forcément un Patrick très sympa mais qui se plante deux fois sur trois dans les chiffres qu'il vous donne. Enfin, deux fois sur cinq, plutôt. Comment ça, sur six ?
Rédigé par : Emmanuel | 01 juillet 2006 à 11:07
Mince, je me suis fait eue ;-)
J'aurai qu'à mieux potasser mon E-Manuel la prochaine fois. Puis-je vous appeler Maître ?
Rédigé par : Annie | 01 juillet 2006 à 13:35
Monsieur,
ce site est une insulte aux travailleurs honteusement exploités par leurs patrons assoiffés de profit, et qui développent des stratégies de résistance révolutionnaire. Vous n'avez rien compris à la lutte sociale contre l'aliénation des classes laborieuses!
Vive la dictariat du prolétature , euh pardon ,la dictature du prolétariat
Rédigé par : Henri Krazuki fils | 02 juillet 2006 à 08:57
Comme nous le disons chez Beautifulcompany, la médiocrité sert l'intérêt supérieur de l'entreprise. Je souhaiterais donc vivement engager Eric Legourin. Eric, si tu m'entends, nous sommes à ta disposition pour organiser les interviews.
Rédigé par : Ianni | 01 septembre 2006 à 10:05