Traduire en langage de colloque le témoignage du chef d'entreprise ci-après :
J'vais vous dire une chose : un bon vendeur, faut pas qu'il se prenne la tête dans des stratégies marketing à la mords-moi-le-noeud. Il faut d'abord qu'il sache faire une chose : se relever les manches pour mettre les mains dans le cambouis. Moi, quand j'ai monté ma boîte, j'ai démarré avec ma bite et mon couteau. Et je n'avais qu'une idée fixe : le bizness.
Alors toutes les théories qu'on apprend dans les écoles, à part pour enculer les mouches ou empailler des moustiques, ça ne vaut pas le travail de fond sur le terrain. Lire un livre, c'est bien joli, mais c'est pas ça qui va te faire signer un bon de commande.
Proposition de corrigé :
L'analyse sémantique du verbatim d'un entrepreneur interviewé dans le cadre d'un entretien semi-directif permet de recueillir plusieurs registres d'expression dans lesquels s'inscrit de façon spontanée et souvent imagée la représentation la plus immédiate des enjeux du métier de "vendeur" tel qu'il est perçu par les praticiens. Pour articuler de façon schématique ce système de représentations sous-jacent (Pinok & Yo, 2001), il est nécessaire de recourir à un paradigme praxéologique (Draget & Fuca, 1997) de nature à interroger les fondements cognitifs, affectifs et conatifs de l'ensemble des transactions que l'on qualifie souvent hâtivement d'acte de vente (Dupin, Duvin, 1990 et Duboursin 2002).
La phase d'interview d'experts a notamment mis en évidence la nécessité d'un apprentissage d'abord fondé sur une prédisposition favorable à l'action (Indenwagen & Simone, 1999). Selon cette modélisation rudimentaire, le comportement d'un vendeur in situ doit être compris de manière relative et contingente et ne saurait simplement s'expliquer a posteriori par la connaissance approfondie (ou non) d'une littérature managériale jugée somme toute confuse et inefficiente dans une culture entrepreneuriale d'abord centrée sur la production de résultats tangibles.
Il semble, au contraire, qu'une symbolisation psychologique des attributs de la virilité soit non seulement suffisante mais aussi nécessaire pour figurer la relation d'implication qui lie le vendeur à son activité (Scotch & Brite, 2004).
Dès lors que le processus d'apprentissage valorise de manière fonctionnelle les acquis de l'expérimentation, un jeune vendeur devrait pouvoir préférer une acculturation fondée sur la pratique à l'acquisition d'un référentiel bibliographique que l'on attendrait d'un entomologiste ou d'un taxidermiste (Drozaud & Phil, 1994). Dans ce contexte, l'intensité de l'engagement d'un individu pourrait se trouver limitée ou contredite par l'accumulation vaine et - en définitive - fallacieuse (Holly, Wood & Chimgom, 2005) de références théoriques surtout lorsque celles-ci se substituent à l'obtention de preuves concrètes de sa performance sur le marché (Bond & Hacha, 2003).
Ji pige ke dalle mon frère, mais c'est beau comme l'antique (Ovoide et Pomdeter, 500 Avenue Jésus Christ)
Rédigé par : bushido | 26 septembre 2006 à 23:35
Ouais bon d'accord, c'est bien tout ça, mais quand est-ce qu'on mange ? (Sammy et Scoubidou)
Rédigé par : Annie | 27 septembre 2006 à 06:56
J'ai l'impression de me lire...
Rédigé par : Calamo | 27 septembre 2006 à 21:43
J'ai la douloureuse impression de ne pas me lire. C'est du trop haut niveau, comme nous y a habitué ce cher E-manuel.
Rédigé par : SebG | 30 septembre 2006 à 11:51
L'analyseb ikonique du corpus sémantique proposé par la catégorisation ternaire demande une explicitaion au double plan symbolique et épistémologique. Il appert en effet que l'auteur est plongé dans une univers fantaslatque dans lequel se mèlent des allégories hallucinogènes à caractère endogène avceec des stimulations encirenomentales typiquement hexogoèn liées à une surcharge de travail qui va se traduire à terme par uen nette surcharge pondérale. Cela explique la stylistique ampoulée et redondante dans laquelle les références mythologiques récurrentes induisent une psychogénse de processus heuristiques qui peuvent avoir une conséquence néfaste sur le réseau isotonique psychosocial et psychoaffectif de l'auteur en produisant une dissocitaion bipolaire à tendance paranoide. Dans ces conditions le pronostic d'évolution de cette affection fanstamogorico_-intellectuelle à connotation hyperbolique conduitra l'auteur à des convulsions à caractère hystérico-épileptiques caractérisées par des dérives à caractère négativomorbides. avec des périodes de rémission transitoires et des soubresauts d'hyperactivité génitales.
En conclusion: do not disturb!
Rédigé par : kindo | 30 septembre 2006 à 15:31
Je regrette que vous ayiez oublié de citer le travail important que constitue l'ouvrage de référence dans le domaine de la stratégie commerciale déployée en une démarche cohérente sur le terrain. Je veux parler de "Comment établir ses notes de frais pour les nuls" (Chaffoteaux & Maury, 1998), heureusement complété par "Les rendez-vous bidons en banlieue le vendredi apres-midi (le commercial virtuel expliqué aux enfants), Roux, Combaluzier et Schindler 2001 aux POUF-POUF (Presses Ouvrieres et Universitaires de France).
Rédigé par : Anne-Lise Durine | 03 octobre 2006 à 00:06
Tout cela est bien plaisant, mais le but est avant tout de gagner… du pognon
Les énoncés plus ou moins élaborés n’auront de raison d’être que s’il sont couronnés de succès
Le succès du pouvoir dire… c’est malgré tout les dires et les lires
Affirmer sans rire, j’ai gagné du pognon.
Rédigé par : Jé Patrouvémieux | 03 octobre 2006 à 11:04
Comment rédiger des colloques ou des rapports sans passer par un traducteur ?
Utilisez le Pipotron !
http://www.w3perl.com/fun/management/pipotron.html
C'est hyperefficace.
Voyez plutôt en quelques clics cette phrase qui fleurs bon le gros pipeau :
"Du fait de la dualité de la situation contemporaine, on se doit de ne pas négliger toutes les alternatives s'offrant à nous."
Miam, on en mangerait.
On lance un concours de rapport totalement pipotronisé ?
Rédigé par : Annie | 04 octobre 2006 à 07:50
Annie: le pipotron a fait un émule : le politron. A voir sur www.publigande.com
Rédigé par : bushido | 04 octobre 2006 à 23:26
Celui-là, il est grand.
Rédigé par : techbee | 06 octobre 2006 à 00:11